1. 22 mai: Table ronde “Principii coșeriene în lingvistica locutorului“
2. 13 novembre: Table ronde “Cunoaștere și discurs“. Rapport de presse ici.

La salle de lecture du rez-de-chaussée de la bibliothèque de l’USV a accueilli, le jeudi 22 mai 2014, la table ronde thématique intitulée„Principiile coșeriene în lingvistica locutorului”, organisée par prof.univ.dr. Sanda-Maria Ardeleanu, lector univ. dr. Ioana-Crina Coroi etlector univ. dr. Nicoleta Moroșan. L’événement a réuni des professeurs d’université, des membres du Centre de recherche sur l’analyse du discours (CADISS) de la Faculté des lettres et des sciences de la communication, des étudiants, des étudiants en master et des doctorants.

Le concept de linguistique du locuteur (Ll) est apparu dans le métalangage des sciences du langage avec le centrage des analyses sur la relation solide entre langue/langage et locuteur (ou locuteur). Cette orientation de l’analyse de la langue/du langage a souvent été contestée par les représentants du courant classique de la recherche linguistique. En remontant aux concepts, aux principes fondamentaux, mais aussi aux auteurs établis comme noms de référence dans les différents courants et écoles linguistiques, les organisateurs entendent démontrer que les origines de Ll se trouvent dans des études qui sont à la base de la linguistique.

Eugeniu Coșeriu, chercheur d’origine roumaine et fondateur de la linguistique intégrale, propose dans ses textes les idées qui ont inspiré la recherche linguistique dans le sens de l’identification de la relation entre la langue et le locuteur :

1) Si nous disons « Celui qui parle est Pierre », nous avons également identifié le niveau individuel de la langue (Lecții de lingvistică generală, 2000, Editura ARC, Chișinău). Rappelons que, selon Coșeriu, les autres niveaux de langue sont : le niveau universel et le niveau historique.

2. Au niveau individuel, la langue en tant qu’activité est le discours, c’est-à-dire l’acte linguistique (ou la série d’actes linguistiques liés) d’un individu donné dans une situation donnée ; en termes de compétence, il s’agit de la compétence expressive (connaissance de l’élaboration de « discours ») ; et en tant que produit, il s’agit d’un « texte » (parlé ou écrit) » (idem, p.234)

3. « La langue ne s’impose pas à l’individu (comme on l’affirme parfois) : l’individu en dispose pour manifester sa liberté d’expression. Et cette liberté est presque illimitée au niveau du texte, où les significations, et non les sens, peuvent être et sont toujours nouvelles » (idem, p.250)

La discussion de certains des principes de la linguistique coserienne qui constituaient un point de départ (possible) pour une Ll se poursuivra avec les éléments qui définissent la « direction intégrale » dans la linguistique et l’enseignement des langues.

Le CADISS vise à réévaluer l’état de la recherche dans le domaine de l’analyse du discours (AD) dans la perspective de Ll et des linguistes qui ont été les pionniers des écoles et des courants linguistiques (Saussure, Hjlemslev, Martinet, Bloomfield, Benveniste, Ducrot, Maingueneau, Houdebine, van Dyck, Barthes, Jakobson, Greimas, Peirce, etc.)